Les vacances approchent à grands pas. Ces dernières semaines oscillent entre fatigue et excitation, ce qui peut mettre les nerfs des parents à rude épreuve. Courage pour ces dernières semaines. Pendant la période estivale, nous avons tous besoin de prendre un rythme un peu plus relaxant.
A diverses reprises ces derniers temps, j’ai eu des discussions avec les mamans sur le besoin de vacances de leur enfant. Voici deux points qui me semblent importants.
Le premier est de leur accorder au minimum 3 semaines complètes de vacances sans activité scolaire, sans planifier du travail de rattrapage ou d’anticipation (lecture, calcul, écriture…). Une vraie coupure est nécessaire au corps et à l’esprit pour parvenir à déconnecter et se régénérer. Accordez-leur ce minimum, il en va de leur bien-être. La sur-stimulation et le burn-out des enfants existent bel et bien (cf. la sur-stimulation et le burn-out des enfants 12.06.18). Trop en faire va créer plus de tensions que d’effets positifs, ceci tant en regard de la prochaine rentrée que présentement.
Le deuxième est un changement de rythme de la journée. Durant toute l’année scolaire, la cadence est soutenue entre les cours, les devoirs, les activités extra-scolaires, la crèche/UAPE… Pour recharger leurs batteries, les enfants ont besoin d’avoir du temps pour jouer librement. Le jeu libre permet de se (re)connecter à sa créativité, à son monde intérieur, ce qui est très important pour développer, entre autre, sa confiance en lui. Ce changement de rythme peut être aussi l’occasion d’un nouvel apprentissage. Apprendre à vivre le moment présent. Chose que nous recherchons souvent une fois adulte. Alors, si nous pouvons dès l’enfance leur donner des petites bribes « de moment présent » ce sera ça d’acquis pour sa vie d’adulte. Par exemple, pratiquer de la relaxation est une manière intéressante et ludique de se détendre, d’apprendre à se reposer et d’être dans l’ici et maintenant. Se régénérer, c’est aussi et surtout dormir ! Même pendant les vacances, l’enfant a besoin de 9 à 12 heures de sommeil par nuit en fonction de son âge. Si le changement de rythme diurne est nécessaire, le rythme nocturne devrait rester le plus régulier possible. Si les enfants vont se coucher un peu plus tard, dans l’idéal il ne faudrait pas plus d’un à deux soirs par semaine, il faut néanmoins garder le rituel du coucher. Maintenir ce rituel est important car il sera une aide précieuse en fin de vacances pour la préparation de la rentrée et le retour aux bonnes habitudes de coucher des enfants.
En résumé, l’enfant n’a pas besoin de journées surchargées avec des activités en tout genre qui vont donner un rythme soutenu et sans répit. Même si pour l’adulte, c’est du jeu, pour l’enfant cela reste son travail. Il y a pléthore de sollicitations, de bruits, de mouvements qui apportent leur lot de fatigue. Au début, il va peut-être s’ennuyer mais il va développer moult compétences en vivant la journée sans avoir mille et une activités programmées. Le vide peut être source d’appréhension pour l’adulte comme pour l’enfant mais c’est un apprentissage important pour sa vie future. Cet enseignement limite le risque plus tard de consommation excessive diverse pour combler le manque.
Profitez de passer du temps en famille ! Cela n’a pas de prix et les souvenirs sont un cadeau merveilleux à laisser aux enfants.
Bel été !