Qu’est-ce qu’un caprice ?
Selon la psychothérapeute Christine Brunet, un caprice est la manifestation, chez l’enfant, d’un désir impérieux, soudain, qui ne rencontre pas l’approbation du parent.
Le psychisme de tout être humain est régit par deux principes (Freud). Le principe de plaisir : la personne cherche à satisfaire ses envies. Le principe de réalité : la personne doit attendre ou changer ses désirs en fonction d’une réalité. Lorsque l’enfant fait un « caprice », il découvre une réalité qui ne lui permet pas de satisfaire son désir.
On appelle caprice ce que l’adulte ne comprend pas. La colère chez l’enfant est souvent prise pour des caprices. L’enfant a besoin d’extérioriser cette émotion de manière adéquate. Le rôle de l’adulte est de lui apprendre le comportement attendu en fonction de son âge et de la situation. L’enfant est toujours en colère pour une vraie raison.
Tous les enfants ont besoin d’exprimer leurs émotions (colère, tristesse, peur, joie). Il est souvent difficile pour eux d’identifier ces différentes émotions et de mettre des mots dessus. Une frustration, un échec, un surplus de stress, une incompréhension, etc. peuvent provoquer de fortes réactions (cris, pleurs…).
Peut-on parler de caprice chez l’enfant ?
Le caprice induit la notion de manipulation de l’autre pour obtenir ce que l’on désire. Il y a « préméditation » dans un caprice et pour cela il faut avoir développé certaines compétences intellectuelles que les petits non pas encore pu faire. Donc, le tout jeune enfant ne fait pas de caprice car son cerveau n’est pas encore assez mature.
A quel âge commence les caprices ?
Avant 2 ans, un enfant ne fait pas de caprice ! Pour désirer quelque chose, il faut être capable de l’imaginer et de trouver les moyens de l’obtenir. Le cerveau des bébés n’est pas assez développé pour le faire. L’enfant n’est pas capable d’anticiper ses demandes, ni les réactions de l’adulte. Il est dans l’immédiateté et réagit seulement instinctivement à la non-satisfaction de ses besoins.
Entre 2 et 4 ans, l’enfant découvre qu’il n’est pas tout-puissant et que le monde extérieur ne tourne pas uniquement autour de lui. Il vit complétement dans le moment présent et n’a pas encore la capacité de prendre du recul sur les situations qu’il vit. On appelle opposition une phase naturelle et saine de son développement. L’enfant cherche à s’affirmer par rapport aux adultes et à développer son autonomie. Il a également besoin de tester les limites pour connaître la stabilité et la solidité de celles-ci.
Entre 4 et 6 ans, l’enfant s’exprime de mieux en mieux ce qui aide dans sa gestion des émotions. Il découvre comment dire et faire certaines choses pour obtenir ce qu’il désire. Il manœuvre plus ou moins habillement pour arriver à ses fins. Lorsqu’il n’y parvient pas, il peut y avoir encore de gros débordements émotionnels qui là peuvent s’apparenter à des caprices.
Que faire ?
- Dire à l’avance ce que nous allons faire et ce que l’on attend de lui.
- Garder son calme.
- Chercher la raison de sa réaction.
- Reprendre avec l’enfant une fois le calme revenu.
Pour conclure, derrière ce que l’adulte nomme caprice, l’enfant dit quelque chose. Il est important de chercher l’émotion dans les comportements déroutants, bizarres, déplacés, excessifs des enfants.
Si ce thème vous intéresse et que vous souhaittez approfondir ce sujet, venez participer à la journée intitulée « Les dessous des caprices » le mardi 3 juillet à Sion. Renseignements et inscriptions : 079 611 47 49 ou valerie@espace-me.ch