Toucher est un acte instinctif dès notre venue au monde. Par exemple, lorsque l’on se cogne le genou, on se frotte automatiquement la zone endolorie en diminuant ainsi la douleur par l’action des mains. Le bébé va manifester une douleur à l’oreille en amenant constamment son poing vers la partie douloureuse. Moult autres exemples pourraient être cités pour montrer que l’être humain utilise constamment ses mains pour permettre de restaurer l’harmonie entre énergie, circulation et tensions musculaires.
La peau est le premier sens qui se met en place et il est le plus important de notre corps en terme de superficie. Il nous transmet plusieurs notions comme les sensations tactiles, thermiques, douloureuses, de plaisir. La peau renferme de nombreuses terminaisons nerveuses que l’on peut, par le biais du toucher, stimuler ou apaiser. C’est en touchant (grâce à notre peau) que nous ressentons, aimons, détestons, etc. C’est dans les gestes de tous les jours qui encouragent, réconfortent, désapprouvent, aiment que l’enfant se construit. Celui-ci a besoin d’être touché, le toucher est essentiel au bon développement humain.
Nouveau-né et enfant découvrent le monde par le toucher et ils apprennent avec leur corps ! L’enfant incorpore inéluctablement le toucher et le mouvement dans ses apprentissages.
Après la naissance, le toucher fonctionne à plein régime, surtout par la bouche lors de ses premiers mois. Les nombreux récepteurs sous la peau de l’enfant lui communiquent un grand nombre de sensations qui représentent des informations. C’est par son corps tout entier qu’il ressent et découvre son entourage.
Le toucher est l’organisateur psychique de l’être humain, le sens à partir duquel se développe le sentiment de l’unité de soi. Il est l’une des premières expériences fœtale dans le corps-à-corps avec sa mère. La compétence tactile joue un rôle important au travers des manipulations répétées, dans la découverte de son corps, des objets puis dans l’apprentissage de l’environnement.
Lorsque l’on caresse, masse, touche un enfant (qu’il s’agisse d’un tout-petit ou d’un plus grand) 3 hormones sont libérées dans l’organisme. L’endorphine (l’hormone du plaisir et l’anti-stress naturel du sportif), l’ocytocine (l’hormone de la relaxation et du détachement) et la dopamine (l’hormone renforce des comportements tels que l’alimentation et joue un rôle dans la motivation). Ces hormones aux effets apaisants réduisent le stress, inhibent la peur pour faire place à la détente et au bien-être. Lorsque le taux d’ocytocine augmente le taux de cortisol (hormone du stress) diminue ! Ces 3 hormones ont un effet de relâchement physiologique et psychologique, elles agissent sur :
- le ralentissement du rythme cardiaque ;
- la respiration ;
- le transit intestinal.
Il y a moult façon de toucher un enfant par exemple : le massage, les caresses, les chatouilles, avec un objet (une plume ou une petite balle), directement sur la peau ou au travers des habits, etc. Toutes ces manières de faire apportent à l’enfant de la détente, enlèvent les tensions, apaisent l’anxiété, libèrent les émotions, etc.
Le toucher est un besoin important qui permet à l’enfant de se construire tant sur le plan physique que psychique. Les moments de partage par le toucher sont précieux pour l’enfant mais également pour l’adulte qui reçoit des « bienfaits collatéraux » 😉