Les habitudes

Changer une mauvaise habitude

Tout être humain répète quotidiennement moult gestes de manière automatique et inconsciente. Lorsque ceux-ci amènent des habitudes et comportements positifs, tout va bien. A contrario, certains comportements inopportuns des adultes et/ou des enfants sont le résultat d’une mauvaise habitude ; cette mauvaise habitude peut fortement polluer la vie d’un groupe, de la famille.

C’est dans le cerveau que se crée une bonne ou une mauvaise habitude. Chaque geste que nous faisons crée un lien entre deux neurones. A chaque fois que nous refaisons ce geste, un neurone se connecte au précédent. Plus il y a de connexions, plus l’information passe vite d’un neurone à l’autre.

Par exemple, lorsque nous nous retrouvons pour la première fois au volant d’une voiture, qu’il faut débrayer, mettre une vitesse, relâcher l’embrayage tout en mettant des gaz, indiquer que l’on tourne à gauche… il y a de grandes chances que nous avancions par soubresauts ou même que nous calions ! A force de répétition, la coordination des différents gestes devient de plus en plus fluide et finit par être naturelle et inconsciente. Dans notre cerveau, le « chemin » est créé et nous avons nos habitudes de conduite.

Il y a énormément de gestes que nous faisons sans même nous en rendre compte, tirer la chasse d’eau, allumer la lumière, fermer la porte à clé… Pour se rendre compte à quel point nous avons des automatismes, il suffit simplement d’inverser le contenu de deux tiroirs. Il nous faudra ouvrir un certain nombre de fois le mauvais tiroir avant que nous ouvrions le bon sans réfléchir.

C’est par les expériences que vivent les enfants que des habitudes se créent. Il ne suffit pas uniquement de dire et d’expliquer, nous devons leur permettre de faire, d’expérimenter un bon nombre de fois le même geste pour qu’il s’ancre et devienne un automatisme.

Lorsqu’une habitude ne convient pas, la changer demande des efforts et de la patience. Pour effacer une mauvaise habitude, il sera indispensable d’en créer une nouvelle positive. Pour ce faire, il sera important qu’il y ait un lien émotif positif avec la nouvelle action mise en place. Là aussi, il faudra un temps plus ou moins long pour que cela devienne un automatisme. À noter encore que plus une habitude est ancrée depuis longtemps plus il faudra de temps pour la modifier. C’est à force de répéter et de montrer l’exemple qu’un comportement peut devenir une habitude !

Par exemple, si l’on souhaite que l’enfant se lave les mains avant de venir manger. Il faudra l’accompagner lors de CHAQUE lavage de mains pour créer un automatisme. Il va être important d’élaborer une action agréable pour qu’il ait envie de recommencer. Le fait que ce soit agréable va donner envie à l’enfant de répéter et au bout d’un certain laps de temps, les actions deviendront des habitudes et les gestes seront automatiques. Dès ce moment-là, il n’attend plus de réponse agréable, c’est ancré.

Pour amorcer un changement d’habitude :

• Observation des comportements de l’adulte -> est-ce que je montre toujours le bon exemple ? est-ce que je suis constante et cohérente dans mes demandes ?
• Comprendre le pourquoi de son comportement -> quel est le besoin de l’enfant ? que gagne-t-il en agissant ainsi ?
• Se concentrer sur une chose à la fois et avancer par petits pas.
• Illustrer la routine positive (tableau, dessin…) donne des points de repères et permet de la faire précisément et toujours dans le même ordre jusqu’à intégration du nouveau comportement.

Le changement demande de l’entrainement et des efforts conscients pour qu’au final cela devienne un automatisme inconscient. Rigueur et patience sont les ingrédients de la réussite pour modifier une mauvaise habitude.