Le syndrome du sapin de Noël
Bien que peu connue, l’allergie au sapin de Noël existe vraiment avec des symptômes similaires au rhume des foins. Toutefois, ce n’est pas sur ce point-là que je souhaite partager quelques lignes avec vous.
Chaque fin d’année, je constate le même phénomène que j’ai appelé « le syndrome du sapin de Noël ». À partir du mois de novembre, beaucoup de personnes ressentent un malaise grandissant à l’approche des fêtes de fin d’année. Ce sont autant des personnes seules qu’en couple, avec ou sans enfant et de tous âges. Pour elles, la fin de l’année est synonyme de stress, de tensions, d’angoisses et surtout de déplaisir… Plusieurs d’entre elles aimeraient hiberner jusqu’au début janvier et se réveiller lorsque tout est terminé.
Noël et nouvel-an sont des périodes éminemment émotionnelles. Que l’on aime ou que l’on déteste ces festivités, elles suscitent moult émotions. Pour quelques-uns, joie, excitation, bonheur, frénésie… seront les maitres-mots. Pour d’autres, désillusions, pressions sociales, angoisses, tensions seront au rendez-vous… Plusieurs facteurs peuvent générer ce mal-être, comme par exemple :
Une perte de sens lorsque l’on fait pour faire, les « on a toujours fait comme ça ». J’entends souvent que c’est pour les enfants ou pour les grands-parents que l’on garde la tradition. Celle-ci peut vite devenir un poids quand elle n’est pas/plus en adéquation avec nos valeurs.
La pression sociétale pour trouver le cadeau idéal pour tout le monde, faire un repas de fêtes tout en ayant une mine reposée… cela a un coût qui va peser sur le budget et sur le moral ! Une autre pression est de devoir garder la forme (physique et morale)… les magazines sortent les régimes miracles pré-festivités (pour être en forme, mince et avoir bonne mine) et en janvier ce sera les régimes post-festivités (pour maigrir, récupérer de la fatigue, et être fraiche comme une rose)! Le message est clair, mangez, buvez, festoyez mais soyez fit en janvier.
L’ « obligation d’être heureux » car c’est une période « d’amour inconditionnel ». Toutes les images publicitaires et les films de Noël où tout le monde est heureux entretiennent cette « obligation ». Mais les tensions avec le conjoint, la belle-mère ou la collègue ne disparaissent pas comme par magie à l’approche des fêtes. Bien au contraire dans cette période très émotionnelle, les tensions sont souvent exacerbées. Cette perfection télévisuelle est inatteignable car c’est une mise en scène.
La confrontation de la réalité et de la fiction. Qu’il y ait les fêtes de fin d’année ou non, il y aura quand même des factures à payer, à organiser les journées / week-ends, faire à manger, travailler, ranger, nettoyer, faire tourner la maison… Une réalité perfide face au rêve véhiculé d’un moment parfait hors du temps.
Tout ça pour ça ! Finalement, en janvier rien n’a changé. On constate que les promesses d’amour, de légèreté, de bonheur des fêtes n’étaient que du rêve et que la vie reprend son court. Les soucis ne se sont pas volatilisés avec le traineau du père Noël.
La fatigue à la reprise de janvier ! Vacances ou non, la période n’est pas reposante. L’agitation et l’excitation des fêtes auront mis à rude épreuve notre système nerveux plus qu’elles ne l’auront régénéré. L’excès de repas lourds, d’apéros et d’occasions de boire et manger d’avantage fatiguent l’organisme dans une période où celui-ci aurait plutôt besoin de repos. Souvent, un manque de sommeil (ou un sommeil peu réparateur) se fait sentir durant cette période.
Ce ne sont que quelques-unes des raisons que les femmes et/ou mamans évoquent le plus souvent lors des séances de cette période.
Que faire ?
On déculpabilise 😉 Vous avez le droit de ne pas aimer cette période pour tout un tas de raisons qui vous appartiennent. Vous n’avez ni à les expliquer ni à les justifier.
Inventer vos propres fêtes de fin d’année ! Quelles sont les valeurs que vous souhaitez y mettre ? Pour qui les faites-vous ? Doivent-elles impérativement rester sous la forme actuelle ? Que voulez-vous transmettre à vos enfants ?
Il n’est jamais facile de couper avec certaines traditions mais lorsque l’on n’est plus en accord avec celles-ci il est important de s’en défaire pour rester fidèle à soi-même. C’est aussi important vis-à-vis des enfants que de leur montrer et leur donner le droit de faire leur propre choix et avoir des avis différents. C’est ainsi qu’ils deviendront des adultes autonomes, se respectant et en accord avec eux-mêmes.
Que vous aimiez ou non cette période, je vous souhaite de vivre une fin d’année la plus sereine qu’il soit et au plus proche de vos valeurs.