Comme vous l’avez certainement déjà lu la semaine dernière, je déménage le 1er octobre. Je ne vais pas très loin d’où je suis actuellement (mais 500 mètres suffisent à changer de commune). Ce changement, je l’ai voulu mais il n’empêche que cela crée un sacré remue-ménage et remue-méninges ainsi qu’un méli-mélo émotionnel !
Je me réjouis de me retrouver dans mon nouvel espace. Beaucoup d’émotions se mélangent comme la joie, l’impatience, l’excitation…parce qu’une belle aventure va débuter cet automne et que j’ai hâte d’être installée ! Mais, il y a aussi pas mal d’émotions moins agréables comme l’énervement, l’incertitude, le stress, les tensions… Tous ces ressentis sont surtout de l’ordre de l’organisation. Est-ce que les travaux seront finis à temps ? Est-ce que la commune va délivrer les papiers dans les temps ? Est-ce que… toutes ces choses sur lesquelles je n’ai pas vraiment prises et que je dois accepter de ne pas totalement maitriser. Et pour moi qui aime avoir le contrôle, ce n’est pas simple.
Alors, si ce n’est pas facile tous les jours pour moi bien que ce soit mon choix ; ce ne doit pas être simple pour les enfants qui se retrouvent devant le fait accompli. Un déménagement demande une grande capacité d’adaptation aux tout-petits comme aux plus grands ! Déménager, c’est quitter un endroit rempli de souvenirs, d’habitudes, de points de repères, un lieu sécure…
Comment les aider à vivre cette transition ?
Avant le déménagement :
- Décoder les manifestations d’anxiété ou d’insécurité. Elles peuvent se manifester sous forme d’agressivité, de pleurs, maux de ventre, difficultés à s’endormir…
- Rassurer en écoutant vraiment. C’est-à-dire en le laissant exprimer ses peurs, ses colères… et en évitant les réponses comme « mais, tu te feras d’autres copains ! », « tu vas être content d’avoir une nouvelle chambre ! », « faut que tu comprennes qu’on n’a pas le choix. »…
- Parler de vos craintes. « Tu sais, à moi aussi, ça me fait bizarre de déménager. », « Je me réjouis d’avoir une nouvelle maison mais ça me fait un peu peur aussi. »…
- Impliquer l’enfant dans les préparatifs (en fonction de son âge). Par exemple, il peut dessiner sur les cartons qui contiennent ses jouets ou en collant des autocollants pour identifier ceux qui lui appartiennent. Faire avec lui le tri de ces affaires…
- Si possible, visiter le nouveau lieu avec lui avant l’emménagement ainsi que les environs. Cela l’aidera à se projeter.
Pendant le déménagement.
- Garder à portée de main un carton avec quelques jouets préférés.
- Pour les petits, si possible, leur montrer le déplacement des meubles et l’endroit vide. Cela l’aidera à comprendre le changement.
- Pour les plus grands, leurs donner des tâches à faire ce qui les aidera à s’approprier les lieux.
Après le déménagement :
- Conserver les rituels. C’est un des moyens les plus efficaces pour rassurer.
- Maintenir les règles.
- Aider à s’intégrer dans son nouveau contexte en allant jouer sur les places de jeux alentours, en participants aux animations du quartier…
Un déménagement est un nouveau départ, plus l’adulte vivra ce moment de manière positive plus l’enfant sera rassuré. Il se peut toutefois que l’enfant réagisse à ce changement seulement quelques mois après, une fois que tout est posé, que tout le monde a retrouvé un rythme de croisière… Il se relâche à ce moment-là. Chaque personne (adulte ou enfant) vit les étapes de vie à son rythme. C’est pourquoi, il se peut que l’enfant ait un moment de tristesse plusieurs mois après le déménagement car il prend conscience à ce moment-là de l’irréversibilité du changement. Que l’enfant réagisse de suite ou plus tard à un déménagement est une chose totalement normale.
Restez attentif aux changements d’attitude ou de comportement qui peuvent cacher de l’anxiété. Votre observation, votre ressenti et votre écoute sont les meilleurs moyens d’intervention !