Entre recherche de perfection et sens du sacrifice, voilà un duo explosif pour épuiser une maman. Dans ma pratique professionnelle, je côtoie de plus en plus de femmes en totale perte de confiance voire même en panique par rapport à leur rôle de mère et à leur place de femme !
Facebook, Instagram, internet, les livres, les copines, les voisines, la mère, la belle-mère, les cousines… tout et tout le monde à quelque chose à dire, à conseiller aux femmes. Les « il faut, tu dois, y a qu’à… » n’apportent pas grand-chose, si ce n’est de l’anxiété et des angoisses. Dernièrement, une maman me parlait de son sentiment d’incompétence et d’incapacité à être une bonne mère alors qu’elle fait tout pour sa famille ce qui l’amène à un ras-le-bol général.
J’ai sondé plusieurs mamans, fait des recherches, échangé avec des professionnels de milieux différents et il ressort un point commun : elles veulent toutes être parfaites ! Tout gérer adéquatement (les horaires, les devoirs, les tâches ménagères, le travail, les imprévus…) en maîtrisant leurs émotions (ne pas s’énerver, être congruentes dans chaque réponse aux enfants, garder la maitrise…) et en finissant la journée zen et souriante. Ce fameux dictat de la société qui veut faire croire qu’une femme est naturellement et facilement une mère. La plupart de ces choses-là sont de l’ordre du faire et très peu de l’ordre d’être. Lorsque ce faire prend trop le dessus sur l’être, arrive un boulet invisible et bien sournois, un sentiment de lassitude profond qui est souvent nommé : ras-le-bol !
Celui-ci intervient lorsque nous faisons pour faire (les habitudes ne conviennent plus), qu’il n’y a plus de sens à ce que l’on fait (le poids des traditions), que ce qui va de soi donne le sentiment de se sacrifier pour les autres… Ces signes sont annonciateurs d’un besoin de se reconnecter à soi. À ce moment-là, il est important de se donner le droit d’être, de penser à soi, d’être fragile et moins disponible aux autres. Pour ce faire, un peu d’introspection va être nécessaire. Voici quelques questions pour vous y aider :
- De quoi avez-vous besoin pour vous épanouir ?
- Qu’est-ce qui n’est pas négociable ? (ce qui doit être absolument présent dans votre vie personnelle et professionnelle)
- Quelles sont les qualités, compétences que vos collègues, votre patron-ne, votre conjoint, vos amis vous reconnaissent ?
- Quelles sont les valeurs qui vous animent et dont vous êtes fière ?
Ensuite, prenez le temps de nommer de quoi est composé votre boulet Ras-le-bol.
- Qu’est-ce qui lui donne du poids, de la consistance, le rempli (de quoi est-il composé) ?
- Quelles sont les croyances qui le nourrissent ?
- Comment se manifeste-t-il ?
- En présence de qui apparait-il le plus ?
- Est-ce qu’il n’y a pas quand même quelques avantages à avoir ce boulet ?
C’est seulement une fois que ce boulet est clairement identifié que l’on peut commencer un travail pour s’en libérer. Il sera, dès lors, beaucoup plus agréable d’avancer dans la vie et un regain d’énergie s’en suivra !