Hé voilà, la fin des vacances approche à grands pas ! C’est parti pour une nouvelle (ou une 1ère) année scolaire. Durant les longues journées d’été, les vacances, la chaleur et le soleil on assoupli les horaires et le rythme de vie est différent du reste de l’année. Le coucher est plus tard, les repas sont également décalés, c’est le rythme vacances ! Il est temps de reprendre la cadence « normale ».
D’un point de vue physiologique, la mise en place d’un horaire régulier pour les repas (y compris le goûter), le lever et le coucher est importante. Le rituel du coucher est d’une grande aide pour se remettre dans le rythme ; il va devoir reprendre sa place. Des heures fixes et régulières permettent à l’horloge biologique de se remettre dans le bon tempo. La régularité dans les horaires favorise un sommeil sain et réparateur, point fondamental pour être en forme, pouvoir se concentrer et utiliser au maximum ses compétences intellectuelles. On a beau savoir que le sommeil est un élément important pour le bon développement des enfants, il est souvent péjoré par le rythme de vie soutenu. Pour rappel, un enfant devrait dormir idéalement entre 10 à 12 heures par nuit.
Au niveau émotionnel, l’école peut être source de stress et d’angoisse. Etre confronté aux règles, au rythme scolaire, aux devoirs, à certains camarades… peut faire naître chez l’enfant un sentiment d’insécurité voir plus. Pour les parents, cette étape suscite souvent beaucoup de questions comme : comment cela va-t-il se passer ? Est-ce qu’il/elle arrivera à suivre ? Comment vont se passer les devoirs ? Etc.
Ces dernières années, je vois de plus en plus d’enfants angoissés arriver chez moi dès les premières semaines d’école. Ce sont autant des enfants déjà scolarisés que des enfants qui vivent leur première année scolaire.
Pour les premiers, les difficultés, la pression et les souvenirs de l’année précédente sont fréquemment à l’origine des angoisses. Les devoirs sont souvent une grande source de stress autant pour les enfants que pour les parents. Les devoirs peuvent être une réelle corvée pour tout le monde ! Le fait d’anticiper négativement ce moment influence l’état d’esprit des enfants et des parents. Pour vivre au mieux ce passage obligé, il peut être utile de créer aussi un rituel, cela aidera les enfants à se structurer et à s’organiser.
Pour les deuxièmes, c’est plus la découverte de la réalité contre ce qu’ils avaient imaginé qui va générer de l’angoisse. Nous leur parlons de l’école, nous leur expliquons ce qu’ils vont y faire et pourquoi ils doivent y aller. Avec cela, les enfants se font leur propre scénario de l’école et parfois la réalité ne correspond absolument pas à ce à quoi ils s’attendaient. Déception, frustration, incompréhension peuvent créer un grand méli-mélo émotionnel. L’entourage a souvent tendance à ressasser les mêmes phrases bateau qui n’amène rien à l’enfant. « T’es une grande fille maintenant tu vas aller à l’école ! », « Alors, t’es content d’aller à l’école ? », « Il faudra bien écouter la maîtresse pour apprendre à lire et à écrire ! », « Faudra bien travailler à l’école pour avoir un bon métier quand tu seras grand ! », etc. Toutes ces phrases ne parlent absolument pas à aux enfants. Elles sont abstraites et génèrent plus d’angoisse qu’elles n’aident. Ces phrases sont entendues depuis des semaines voir des mois par les enfants ce qui peut provoquer de l’agacement. Pour les préparer à l’école, vous pouvez la leur présenter comme un lieu ludique dans lequel, il/elle va rencontrer d’autres enfants. Ils feront des dessins, apprendront des chansons, feront des bricolages… Pour les aider, demandez à votre entourage de ne pas systématiquement parler de l’école.
Le début d’année peut également être très perturbant tant que les enfants n’ont pas encore les points de repères scolaires. Lorsqu’ils ne savent pas où aller, ce qu’ils doivent faire, ce que l’on attend d’eux… Ils peuvent vite se sentir désécurisés et perdre confiance en eux en ayant le sentiment de ne rien maîtriser, de ne pas être capable et de ne jamais y arriver. Là, également, il est important de dédramatiser et d’accompagner. Donner des repères concrets et visuels peut être une grande aide pour qu’ils sachent ce qui les attend le jour suivant par exemple.
En résumé, pour bien commencer l’année scolaire, structurer les journées avec des heures de repas et de sommeil réguliers ; illustrer les moments clés de la journée ; se faire confiance et faire confiance aux enfants en positivant le plus possible les moments pénibles comme les devoirs ou pour certains une peur récurrente comme la piscine.
Bonne reprise aux enfants et aux parents !